Savez-vous réellement ce que veut dire le CFP Commerce ? Nous avons mené notre enquête en rencontrant notamment la directrice de l’Ecole de Commerce Raymond-Uldry/ESIG, Madame Edith Derache,  pour répondre à quelques questions et nous parler des projets futurs ! 

Pourquoi le CFP Commerce ?

Le CFP Commerce est un centre de formation professionnelle qui regroupe cinq écoles de commerce (filières duales et plein temps) et l’Espace Entreprise. Ce centre de formation est le plus important du canton;  il forme entre 4’500 et 5’000 élèves par an. L’école de commerce en elle-même a été fondée en 1888, mais au début de son existence, elle ne faisait pas partie des formations professionnelles.  Il y a environ une dizaine d’années, les centres de formation professionnelle ont été regroupés en 7 Pôles de formation, les EC font partie du Pôle Commerce.

Le CFP Commerce propose de nombreuses formations. Il  forme des employé.e.s de commerce en voies plein temps et duales,  mais aussi des gestionnaires du commerce de détail (la vente), des agents en information documentaire (bibliothécaire),  des agents en relation client (call center, service après-vente), Les apprenti.e.s peuvent également prétendre à des maturités professionnelles (intégrées à la formation ou après avoir obtenu le CFC) ce qui leur permet de poursuivre leur formation dans les Ecoles supérieures ou les Hautes écoles ou d’entrer directement dans la vie active.

Le rôle du CFP Commerce

Son rôle est de former des apprenti.e.s pour qu’ils/elles soient en mesure de s’intégrer dans la société et qu’ils puissent trouver du travail. Le CFC et/ou la maturité démontre aux patrons que les apprenti.e.s/élèves sont compétents sur leur place de travail – c’est pour cela que la pratique est très importante. L’objectif principal est donc l’employabilité des jeunes, mais aussi le développement de leur sens des responsabilités individuelles et sociales par l’étude de sujets comme le développement durable ou le droit.

La Présidente du CFP Commerce, Mme Edith Derache

Cette année, le Centre de coordination du CFP commerce est présidé par Madame Edith Derache. Cette casquette de présidente est temporaire, car tous les deux ans, elle se transmet entre les directeurs des écoles de commerce. Tous les 15 jours, les directeurs et directrice des cinq écoles de commerce et le directeur de l’Espace Entreprise se réunissent afin de prendre des décisions importantes qui touchent la formation en général ainsi que de résoudre des situations problématiques. Ce centre de concertation se nomme le “D6”. Ces décisions prises en concertation au “D6”, sont transmises par Madame Derache à la Direction générale de l’enseignement secondaire II et sont ensuite traitées et discutées avant de revenir au centre de concertation pour les faire appliquer.

En résumé, son rôle en tant que présidente du centre de concertation est de coordonner et de communiquer les informations vers la direction générale.

Perception du CFP Commerce  

Au regard de l’extérieur, le CFP Commerce n’est pas toujours perçu comme un centre de formation professionnelle mais comme une formation “en école”. Les apprenti.e.s sont souvent considérés comme des élèves. Aujourd’hui, les formations qui sont proposées au CFP Commerce ne sont pas assez mises en évidence (ex : gestionnaire du commerce de détail (la vente), agent en information documentaire (bibliothécaire) et agent en relation client (call center, service après-vente). Certain.e.s ne font pas la distinction entre le métier d’employé.e de commerce et celui de gestionnaire de commerce de détail, par manque de connaissance et/ou de communication. Le CFP Commerce n’est souvent lié qu’aux deux des diplômes proposés par le CFP commerce (le CFC et la maturité professionnelle). Mais, le CFP commerce propose aussi des AFP (attestation fédérale professionnelle) qui permet de rejoindre la voie CFC.

Il n’y a encore pas si longtemps, aux soirées d’informations pour les parents, le CFP Commerce se présentait en tant qu’école de commerce, alors que c’était déjà un centre de formation professionnelle. Cette manière de communiquer a peut-être provoqué une confusion dans l’esprit du public  qui assimile l’école de commerce à une formation généraliste plutôt qu’à un apprentissage.

Le futur ?

Après la première grande réforme dans les années 90, avec l’introduction de la maturité économique, vint le grand changement de la reconnaissance fédérale (jusque-là les écoles de commerce étaient des écoles cantonales qui s’appelaient « écoles supérieures de commerce »). Au début des années 2000,  une nouvelle loi sur la formation professionnelle conduisit à une réforme de la formation commerciale remplaçant le “Diplôme de commerce” par le “Certificat fédéral de Capacité”. Puis, une nouvelle Ordonnance fédérale (ORFO 2012)

amena l’école de commerce à l’introduction de la pratique professionnelle dans la formation plein-temps et par là même à la création de l’Espace Entreprise (lieu de formation à la pratique).

Dans un proche avenir, la mise en œuvre du projet « Employé-e-s de commerce 2022 », amènera encore son lot de changements. La formation sera principalement axée sur les compétences opérationnelles – permettant aux élèves d’être plus performants sur leur place de travail – mais aussi sur une plus grande collaboration entre les lieux de formation.

Article rédigé par Sara Cristobal